Il vous est surement arrivé de malmener involontairement un interlocuteur, ou de fragiliser une relation en quelques mots mal maîtrisés.
Découvrez ici l’art et la manière de dire les choses quel que soit le message à faire passer, et pratiquez une communication assertive et exemplaire.
Découvrez les 9 clés de com indispensables pour atteindre l’excellence relationnelle
Clé 1 - Attention à l'exagération
"C’est toujours pareil. Tout le monde fait ça. C’est absolument catastrophique"
En exagérant les choses, on fragilise notre crédibilité. On incite nos interlocuteurs à relativiser nos propos et à devenir soupçonneux. Si la confiance est pour vous une composante essentielle de toute relation, gardez à l’esprit que l’exagération est, après le mensonge, le meilleur moyen de la mettre à mal.
Apprenez à être factuel(le) et mesuré(e). Limitez les adverbes qui appuient vos propos : vraiment, absolument, toujours, jamais, etc. Votre interlocuteur, en voyant que vous êtes dans la justesse, aura de l’espace pour échanger avec vous.
Clé 2 - Attention au "On" de fermeture
"On n'est pas d’accord. En France, on est nuls. On ne peut pas faire ça"
Le "On" de fermeture est utilisé pour asséner un argument en s’autoproclamant détenteur de la vérité. C’est un outil anti-communication efficace puisqu’il coupe court à la discussion. S’il vous arrive d’utiliser le "On" alors que vous n'êtes pas désigné(e) porte-parole de ce groupe, prenez conscience du côté implacable de vos propos, qui découragent tout échange.
Parlez donc en votre nom et remplacez "On" par "Je" :"Je ne suis pas d’accord". En exprimant votre point de vue, vous obtiendrez le respect de vos interlocuteurs qui se sentiront autorisés à exprimer leur opinion.
Clé 3 - Attention au "Tu qui tue"
"Tu dis n’importe quoi. Tu fais trop de bruit. Tu n’as pas rangé ta chambre !"
L’utilisation du pronom "Tu" suivi d’un reproche dégrade la relation. Le "Tu qui tue" est accusateur, il déstabilise, culpabilise, accable. L’interlocuteur, propulsé en position d’accusé, n’a d’autre alternative que se défendre ou fuir la discussion.
Lorsque vous êtes irrité(e) par le comportement d'une personne avec qui vous souhaitez pourtant préserver la relation, là encore utilisez le "Je" et dites ce qui se passe pour vous. Par ex : "Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis. Je ne suis pas content quand je vois le désordre dans ta chambre". Ainsi votre interlocuteur n’est pas directement incriminé et vous préservez la relation.
Attention, évitez impérativement les reproches de type : "Tu es nul. Tu es incompétent". Outre un "Tu qui tue" magistral, vous dirigeriez votre critique sur la façon d'être et non sur le comportement, ce qui est particulièrement destructeur, surtout chez les enfants puisqu'ils n'ont pas encore les moyens de relativiser. Préférez "Ce que tu as fait est nul".
Clé 4 - Attention au manque de précision
"Je serai bientôt là. C’est pas cher. C’est pas loin"
Apprenez à préciser vos affirmations et à questionner vos interlocuteurs imprécis.
Vous serez ainsi tous deux sur la même longueur d’onde et vous éviterez un risque d’incompréhension.
Clé 5 - Attention au "mais" effaceur
"C’est bien mais tu peux mieux faire"
Le mot "mais" doit être utilisé avec précaution lorsqu’il introduit une critique ou un reproche. Saviez-vous que notre inconscient efface la partie de la phrase placée avant ? Comparez : "Il fait beau mais froid" avec "Il fait froid mais beau". L’information que l'on retient n’est pas la même n’est-ce pas ?
Lorsque vous devez formuler une critique, gardez à l’esprit ce phénomène. Si vous dites à un collègue : "Tu as fait un bon travail, mais tu as été trop lent", sachez qu’il ne retiendra que l’argument négatif introduit par le "mais".
Remplacez le "mais" effaceur par "En même temps", qui préserve le message dans sa totalité.
Clé 6 - Attention au "mais" de confrontation
Lorsqu’on n’est pas d’accord avec quelqu’un, on accueille souvent tous les arguments de l’autre par un "Oui mais", ou pire un "Non mais". Certaines personnes en ont même fait un tic de langage et commencent ainsi la plupart de leurs phrases.
Le "mais" de confrontation marque une opposition de principe. Le point de vue adverse est balayé d’un revers de main ce qui mène inévitablement à un échange tendu. Si vous souhaitez éviter que le ton monte, montrez-vous constructif et là encore, dégainez votre "En même temps".
Clé 7 - Attention à la qualité de présence
Il vous est sans doute déjà arrivé de vous adresser à quelqu’un dont le regard est vrillé sur son smartphone pendant que vous lui parlez. Agaçant n’est-ce pas ?
Pour une relation de qualité, regardez votre interlocuteur. C’est une marque de considération et de respect qui démontre que vous êtes en lien avec lui, pleinement présent(e) et disponible. Si vous n’êtes pas prêt(e) à entrer en relation, ne le faites pas. Quand vous entrez en relation, faites-le à 100%.
Clé 8 - Attention à votre langage corporel
Le langage corporel affecte grandement notre communication, il envoie des signaux inconscients dont l’impact est considérable puisqu’ils contribuent à hauteur de 60% de notre message. Essayez : dites des mots gentils avec une mimique menaçante et voyez vous-même le résultat… C’est bien votre attitude qui donne le "la".
Prenez conscience des signaux émis par votre attitude corporelle. Prenez de la hauteur et observez-vous. Écoutez l’énergie dégagée par le ton de votre voix, observez vos sourcils, vos bras, la position de votre buste, et demandez-vous ce que ces éléments révèlent de votre état d’esprit.
Veillez à ce que votre discours soit cohérent avec votre langage corporel. Si vous êtes stressé(e), montrez-vous authentique ! Dites : "Je suis un peu stressé, mais néanmoins ravi de vous rencontrer". Je vous garantis qu’en face, on appréciera votre honnêteté.
Lorsque vous souhaitez créer du lien avec votre interlocuteur, utilisez le signal positif par excellence : le sourire. Faites un test amusant : souriez à quelqu’un, vous verrez que ses "neurones miroir" le feront sourire à son tour.
Clé 9 - Attention à votre qualité d’écoute
Une écoute de qualité suppose une absence de jugement. Parmi les éléments de langage anti-communication, le jugement est le plus fréquent ce qui le rend difficile à bannir. Pourtant il ne résout rien, il mène au contraire à de la confrontation et du blocage.
Évitez de juger ou d’interpréter les propos de votre interlocuteur, écoutez-le et restez ouvert(e) à ce qu’il dit. Tentez d’être dans une acceptation bienveillante, et rappelez-vous que tout n’est pas noir ou blanc. Partez du principe que si votre interlocuteur dit quelque chose, c’est qu’il le pense. Si vous parvenez à accueillir ses propos sans jugement, cela changera radicalement votre posture et donc la qualité de la relation.
En intégrant ces clés dans votre communication, vous ferez preuve d’une belle intelligence relationnelle : vos interlocuteurs pourront s’exprimer en confiance et dans un échange fait de coopération et de partage. Vous éliminerez de nombreuses sources de conflit et vous transformerez avantageusement vos relations.